M.I.L.F.

Pièce lue le 24 février 2020.

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M.I.L.F., c’est une pièce à l’écriture abrasive qui reprend et s’approprie les codes et lieux communs de la culture porno, en dénonçant le discours qui instrumentalise les femmes comme simples objets de domination. C’est un texte qui recycle sans filtre les expressions brûlantes de la langue populaire en confrontant la réalité des femmes écorchées à leur absurde construction sociale – comme la conjoncture de la femme parfaite de Virginie Despentes qui n’existe nulle part, sinon dans la fiction collective d’une société médiatique lissée et pressurisée.

Les personnages de M.I.L.F. célèbrent, dans leur déchéance respective, les misères de l’existence quotidienne que la culture mainstream occulte à grands coups de talons hauts, de sourires glossifiés et de lingerie sexy. Entre leur tempéramment tantôt explosif – celui des mères à tout faire qu’on pousse à boutte – tantôt extrêmement fragile – une montée de colère s’ensuit immanquablement d’un effondrement psychologique total –, chacune des figures agissant selon le profil qu’on lui a assigné (MILF, MILS ou MILK – les femmes n’ont pas d’autre nom).

Mélodramatique, saccadé de coupures, le texte alterne entre tendresse maternelle et détresse monoparentale. Les sensations ne sont pas moins vives lorsqu’elles sont trachées au couteau – comme le parcours bourré d’impératifs contradictoires pour ces femmes qui ne savent plus où donner de la tête.

Couverture

Des illustrations de l’autrice sont intégrées à la publication. Elles ont été réalisées antérieurement à l’écriture textuelle et doivent préfigurer aux impressions à transmettre.

Illustrations

Des illustrations de l’autrice sont intégrées à la publication. Elles ont été réalisées antérieurement à l’écriture textuelle et doivent préfigurer aux impressions à transmettre.