Résumé
Ils étaient 470 en 2000, 1011 en 2010. Ils sont maintenant 2095, sur 7 milliards d’êtres humains. Et ils possèdent ensemble 7 fois le capital qui permettrait de mettre fin à la pauvreté dans le monde.
Pour ceux qui doutent de la poésie des pages du magazine Fortune et pour ceux qui la goûtent, pour ceux qui ont compris qu’il y a davantage de bénéfices à épouser un milliardaire plutôt qu’à travailler pour lui ou acheter ses produits, pour tous ceux-là, Michelle Parent détaille, lors de son enterrement de vie de jeune fille, la mécanique du monde mondialisé. Un one woman show économique sur la liste Forbes des milliardaires, sur les riches et sur les pauvres.
Michelle Parent, comédienne de 37 ans, vous convie à son dernier tour de piste.
Dans un spectacle d’adieu convivial et intimiste, elle met fin à sa carrière de comédienne pour épouser un milliardaire. Finie la précarité !
À quoi bon travailler quand une élite s’enrichit en faisant travailler les autres ? À quoi bon consacrer du temps à suer de labeur quand on peut crouler sous les cadeaux ? À quoi bon être simple consommatrice quand on peut acheter ses propres produits — et donc ne pas perdre d’argent ? Telles sont les questions plutôt légitimes que vous pose Michelle Parent, qui toutefois apporte une précision importante : passer la bague au doigt d’un ou d’une milliardaire demande du travail. C’est un poisson rare, qui requiert un hameçon bien spécifique. En spécialiste fine et altruiste, elle apporte toutes les clés pour séduire les plus grandes fortunes du monde à l’occasion de son enterrement de vie de jeune fille.
Elle vous détaille la mécanique du capitalisme mondialisé, de l’explosion des inégalités et prodigue quelques conseils pour reconnaître les bons partis : De Lakshmi Mittal à Guy Laliberté en passant par Donald Trump, le premier président milliardaire, et par Kylie Jenner – 22 ans – plus jeune milliardaire de l’Histoire et par Jeff Bezoz le numéro mondial : aucun prospect potentiel ne sera épargné. Ils étaient 470 en 2000, 1011 en 2010.
-« Comme dit mon futur mari, il faut prendre l’argent là où il est : chez les pauvres. Ils n’ont pas beaucoup d’argent, mais il y a beaucoup de pauvres… »
Crédits
- Autrice : Audrey Vernon
- Production : Pirata Théâtre
- Adaptation : Michelle Parent et Véronique Pascal
- Mise en scène : Michelle Parent et Véronique Pascal
- Assistance mise en scène et projections : Marie-Eve Archambault
- Conception artistique : Michelle Parent, Véronique Pascal et Marie-Eve Archambault
- Direction technique : Samuel Thériault
- Lumières : Andréanne Deschênes
- Scénographie et accessoires : Julie-Ange Breton
- Régie : Marie-Frédérique Gravel et Pamela Dumas
- Distribution : Michelle Parent
Impressions
De l’humour grinçant sur les très très, avec une mise en abîme de la comédienne et humoriste stand-up «retraitée» Michelle Parent. Montre l’indécence des écarts de richesse, les asymmétries de pouvoir pratiquement incommensurables.
Michelle Parent joue un personnage absolument inconfortable (à dessein), celui d’une femme prête à se marier avec une personnalité richissime (tout en jouant avec les codes de la féminité, surtout pour le pire).
