La Grosse Noirceur

Pièce vue le 28 avril 2022.

Théâtre : Aux Écuries

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Site web : https://auxecuries.com/evenements/la-grosse-noirceur/

Résumé

Attention. Cette histoire est votre histoire. Attachez vos ceintures.Un bon jour (bientôt), le prix des bananes monte en flèche et tout s’écroule comme un château de cartes. Les gens expriment avec violence toutes leurs petites rages refoulées et c’est franchement pas beau à voir.

Plus d’électricité, plus d’argent, plus rien. C’est la Grosse Noirceur, la fin de la civilisation.

À quoi bon essayer d’avancer collectivement si tous ceux qui nous entourent sont caves ? Les gens se regroupent en petites communautés rurales, loin des autres et de leurs points de vue, avec seulement des gens qui pensent comme eux. Mais vous n’êtes bien nulle part. Vous fuyez. De village en village.

Que fuyez-vous vraiment? La violence? Les gens? L’amour? Vous-mêmes?

Vos pérégrinations vous catapultent à l’Étape, la célèbre halte routière perdue sur la route 175 entre Québec et Saguenay, un inquiétant hameau désert où un gardien grincheux vous héberge. Est-ce possible de réapprendre à vivre en société, à deux? Surtout quand l’autre est un inquiétant maniaque?

Crédits

  • Production : le Théâtre du Futur
  • Texte : Olivier Morin et Guillaume Tremblay
  • Mise en scène, graphisme et vidéo : Olivier Morin
  • Interprétation : Navet Confit, Myriam Fournier, Olivier Morin et Guillaume Tremblay
  • Comédienne en remplacement de Myriam Fournier : Laurence Laprise
  • Musique : Navet Confit
  • Régie : Catherine Sabourin
  • Éclairages : Marie-Aube St-Amant-Duplessis
  • Scénographie : Raymond-Marius Boucher, Bruno-Pierre Houle
  • Direction technique : Alice Germain
  • Direction de production : Myriam Poirier Dumaine

Soutien à la production et à la technique grâce au Centre de service du Théâtre Aux Écuries

Impressions

Pièce comique avec des comédiens et personnages aux mille registres. Décors et accessoires minimalistes (bon marché), faire beaucoup avec peu. Mais beaucoup de projections et environnement sonore beaucoup exploité (musique live sur scène, bande sonore, montage vidéo sur mesure). Esthétique à la Les Appendices.

On rit du dépassement technologique (jeux vidéos, réalité virtuelle), mise en abîme du métavers où chacun crée sa propre aventure (les communautés aussi diverses qu’absurdes réparties sur le territoire, renommé à gré pour les effets comiques: «Saint-…- des-Loisirs» «Graine-B», «Charny»), les figures (marionnette, traverstissements multiples, la même personne retrouvée à plusieurs générations d’écart).

Malgré un fil narratif «patchwork» (séquence d’événements disparates), la pièce parvient à boucler la boucle de manière étonnante. Comique, mais un jeu par moments affaibli (Myriam Fournier remplacée à la dernière minute Laurence Laprise – occupe assez peu l’espace scénique, avec répliques apparemment réduites).