
environ 1h50 sans entracte
Résumé
Californie, 2018. Les forêts brûlent. On soupçonne Jarvis Larsen, un scientifique respecté, d’avoir provoqué ces incendies. Comment a-t-il pu en arriver là? En 1979, alors jeune et idéaliste, Larsen est recruté par une compagnie pétrolière pour donner son avis sur la pollution qu’engendre la combustion de pétrole. Certains environnementalistes affirment qu’elle causera la fin de la vie sur Terre dès 2035… Larsen se retrouvera par la suite au cœur de négociations tendues entre des scientifiques militants, de lobbyistes pétroliers et des représentants de la Maison-Blanche. La catastrophe sera-t-elle évitée?
Pétrole a germé dans l’imaginaire du dramaturge François Archambault après la lecture d’un dossier du New York Times qui relate comment nous avons eu l’occasion de régler le problème du réchauffement planétaire… il y a quarante ans. Inspirée de personnes et de faits réels, cette pièce d’une redoutable efficacité aborde le sujet de l’urgence climatique d’un angle surprenant. Un récit passionnant, ponctué d’humour et de nombreux rebondissements. Duceppe se réjouit qu’une pièce aussi pertinente marque le coup d’envoi de ses résidences d’écriture.
Crédits
- Mise en scène Édith Patenaude
- Interprétation: Eric Bernier, Frédéric Blanchette, Louise Cardinal, Jean-François Casabonne, Paméla Dumont, Ariel Ifergan, Simon Lacroix, Jean-Sébastien Lavoie, Marie-Ève Milot, Olivia Palacci, Elkahna Talbi
Impressions
Une «fiction documentée» sur un moment charnière de le (non-)virage énergétique aux États-Unis au tournant des années 1980. Une mise en scène fabuleuse pour les yeux, une très grosse distribution, mais un jeu vraiment en deçà des attentes.
Simon Lacroix est toujours formidable, c’est l’acteur qui prend toute la place. Les autres personnages sont (c’est peut-être la distance entre les comédiens et les spectateurs dans la grande salle) joués plutôt en surface, donnant une impression de jeu épidermique.
Les projections et les décors sont à la fois immenses et minimalistes. L’énorme «masque» cercle dans l’arrière-plan est beaucoup exploité et de plusieurs façons géniales (intensités, couleurs, formes, couches, vapeur), utilisations à la fois abstraites et concrètement évocatrices.
L’environnement sonore est aussi beaucoup utilisé: variété de micros, bande sonore qui enveloppe l’espace et ponctue chaque acte de manière cinématographique. Le mobilier abondant sur scène, reconfiguré à souhait et tout à fait judicieux pour rendre compte de l’esthétique et de l’époque, semble pourtant sous-utilisé.
Il y a tellement d’acteurs, mais la place qu’occupe chacun est réduite. C’est presque comme s’il y avait trop de meubles pour les acteurs; l’espace dialogique occupé par la plupart m’apparaît… insatisfaisante.
L’idée de l’eau permanente sur scène est excellente : un irritant invisible pour les acteurs, mais un détail scénographique qui préfigure de la crise à venir.
